Savez-vous qu’une guerre se déroule dans le monde numérique entre les pirates bienveillants et malveillants ?
Avez-vous déjà été victime, que ce soit dans votre entreprise ou à domicile ?
Créer des applications et des plateformes est-il suffisant pour un monde numérique florissant ?
La guerre numérique oppose les pays, les organisations ou les individus pour des fins d’espionnage de données et de secrets d’État, ainsi que pour la domination afin de dissuader les autres d’innover et de s’imposer sur un marché spécifique. Dans cette lutte entre le bien et le mal, les pirates, appelés chapeaux noirs, sont utilisés pour nuire en posant un risque de pertes de revenus et de réputation, tandis que les chapeaux blancs (éthiques) œuvrent pour une société numérique sécurisée en sensibilisant les individus et les organisations à prendre des mesures pour se protéger en ligne. Dans cette catégorie de pirates, s’ajoutent les chapeaux gris qui sont parfois bienveillants et parfois malveillants. Il y a aussi les Script kiddies, une catégorie de pirates qui peuvent causer des dommages en utilisant des outils découverts sur internet sans avoir beaucoup de compétences techniques.
La cybersécurité est une affaire de tous, des personnes aux profils techniques et non techniques. Elle repose sur la sensibilisation et la mise en pratique de mesures pour protéger les infrastructures et les données.
Selon le consortium for information & software quality (CISQ), les problèmes de qualité des logiciels auraient pu causer une perte de 2,41 trillions de dollars à l’économie américaine en 2022, l’équivalent de la capitalisation boursière de grands mastodontes de la tech tels que Apple, Microsoft, Google…
Un problème de compétences ?
Écrire du code ne suffit pas pour livrer des applications ou des plateformes à des milliers d’utilisateurs. De nouvelles approches dans le développement logiciel telles que le « shift left testing » et le « secure by design » permettent aux développeurs de sécuriser le code à chaque phase du développement logiciel pour livrer des applications sécurisées, avec moins de bugs, assurant ainsi aux utilisateurs la protection de la vie privée et aux entreprises la réduction du risque de perte de revenus et de réputation.
La mauvaise nouvelle est que tous les développeurs n’ont pas de connaissances pointues en cybersécurité, ce qui pose le risque de livrer des applications avec de nombreuses failles, sans approche de sécurité dès la conception des logiciels.
Les coûts des cyberattaques en chiffres
Selon le géant IBM, le coût d’une cyberattaque s’élève actuellement à 4,2 millions de dollars, ce qui est terriblement douloureux pour les entreprises qui investissent tant d’efforts pour leur présence et la satisfaction client. La tendance est à la migration vers le cloud. Selon les grandes entreprises de cloud, migrer vers le nuage permet de devenir global en peu de temps. Malheureusement, les cyberattaques peuvent survenir à tout moment, même les infrastructures réseau les plus complexes sont exposées à des risques.
Si le coût d’une cyberattaque s’élève à 4 millions de dollars, à quoi ressemblerait-il si plusieurs attaques survenaient ?
Un problème de main-d’œuvre qualifiée se pose ! Tous les développeurs qui fournissent des applications qui font tourner l’économie numérique moderne n’ont pas tous des compétences pointues en cybersécurité.
Parler de la cybersécurité ne suffit pas ! Il faut agir. Dans plusieurs pays du monde, comme les États-Unis, des programmes de cybersécurité sont mis en place pour former des cybercitoyens responsables. Le cas du programme Cyber Patriot forme la nouvelle génération de jeunes en les incitant à poursuivre une grande carrière en cybersécurité, une belle manière de préparer la relève et de continuer à sécuriser les infrastructures réseau, les données ainsi que les utilisateurs répartis à travers le globe.
Pour nos économies africaines, il faudra former toutes les catégories de personnes à la cybersécurité, tant sur le plan technique que non technique. Cela suscitera une prise de conscience pour une société numérique plus responsable.
La cybersécurité n’appartient pas seulement aux hackers en cagoule, c’est une affaire de tous ! Plus nous serons sensibilisés aux risques de cybermenaces, moins nous aurons de risques de ruiner la réputation des entreprises et d’entraîner des pertes colossales de revenus.
Recommandations
Que faire pour rendre nos économies cyber-résilientes ?
– Sensibiliser les internautes aux risques qu’ils encourent en se connectant à domicile ou au travail.
– Créer des hubs de cybersécurité où des professionnels dispenseront des formations pour renforcer les capacités afin de continuer à sensibiliser et à éveiller les internautes.
– Créer des émissions de vulgarisation en cybersécurité en utilisant nos langues nationales. Tout le monde ne connaît pas le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais.
– Créer des programmes adaptés aux enfants pour les sensibiliser à être des cybercitoyens responsables.
– Créer des synergies entre les communautés tech, les gouvernements et les hubs pour un développement numérique inclusif et prospère.
Conclusion
Face à tout ce qui se passe dans le monde numérique actuel, informez-vous, apprenez, partagez vos connaissances avec les autres, soyez des citoyens responsables et acteurs du développement là où vous êtes.
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Bio de l’auteur :
Verlaine J. Muhungu est un professionnel de l’informatique depuis plus de 10 ans. Il est un excellent ingénieur, communicateur et rédacteur technique. Ses articles sont lus et acclamés dans le monde entier, publiés dans de grands médias américains tels que Hackernoon, Tech Target et Cisco Learning Network, où il est contributeur actif en automatisation et réseau.
Son domaine d’expertise est l’automatisation réseau, le pen testing et la sécurité du code.